Ce n’est pas sans une certaine nostalgie que l’on peut se remémorer une pléiade d’hommes exceptionnels qui se sont distingués tant sur le plan africain qu’au niveau international grâce à leur charisme et à leurs qualités techniques hors pair.
Les antres mythiques de Dakar, Yaoundé, Kinshasa, Abidjan ainsi que les célèbres Arènes de Paris, Rome ou Londres continuent aujourd’hui de vibrer au rythme des cavalcades effrénées des guerriers africains des temps modernes. Samuel Eto’o, Didier Drogba, Georges Weah ou encore El-Hadji Diouf y sont certainement pour quelque chose.
Fidèles lecteurs, à vos marques pour une rétrospective des joueurs ciblés par le Top 100 proposé (Partie 2 - De 90 à 81) :
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90) Robert Kidiaba – ?? RD Congo
Gardien emblématique des « Léopards » et du « TPM », « Abraham » comme on se plaisait à appeler du côté de la RDC, s’est fait connaître, non seulement par ses arrêts spectaculaires, mais en plus par sa célèbre danse appelée «danse de la paix». Il a réussi notamment à unir une République Démocratique du Congo divisée par les querelles internes en 2009 en remportant le Championnat d’Afrique des Nations.
Ayant tout gagné ou presque (un CHAN, 3 Ligues des Champions de la CAF, 2 Supercoupes de la CAF et 6 championnats locaux), Kidiaba dispose certainement de l’un des meilleurs palmarès du Continent africain.
89) Hatem Trabelsi - ?? Tunisie
Ayant été l’un des grands artisans du sacre historique des « Aigles de Carthage » lors de la CAN 2004, l’ancien pensionnaire de l’Ajax Amsterdam et de Manchester City a su s’imposer, au début du nouveau millénaire, comme étant l’un des meilleurs latéraux exerçants sur le Vieux Continent.
Joueur rapide balle au pied, doté d’une excellente technique individuelle, la « Gazelle » a fait les beaux jours de l’ogre Amstellodamois, club avec lequel il a remporté cinq titres, dont notamment deux championnats.
88) Nasr El Deen Abbas - ?? Soudan
Milieu de terrain polyvalent, « Jaxa » a permis au Soudan de remporter son unique sacre en Coupe d’Afrique des Nations lors de l’édition 1970. Il a également réussi l’exploit de marquer l’unique but soudanais aux Jeux Olympiques de Munich en 1972.
Considéré comme étant le meilleur joueur soudanais de tous les temps, Abbas a été l’un des grands artisans de la suprématie quasi-totale de son club de toujours Al-Hilal Omdurman au cours des années 60 et 70.
87) Karim Abdul Razak - ?? Ghana
Surnommé le « Golden Boy », l’ancien maître à jouer des « Black Stars » a éclaboussé de son talent les amateurs du ballon rond pendant plus d’une décennie.
L’ex-pensionnaire de l’Asante Kotoko FC a été le héros de toute une nation en guidant le Ghana vers le sacre final lors de la Coupe d’Afrique des Nations 1978.
Ce triomphe lui a valu une juste récompense sur le plan continental avec l’octroi du Ballon d’or africain 1978. Sur sa lancée, l’homme aux 70 capes avec le Ghana a même pu décrocher un contrat juteux chez le prestigieux club américain Cosmos de New York.
86) Jean Manga Onguéné - ?? Cameroun
En dépit d’un physique atypique, « Manga » s’est imposé comme étant l’un des meilleurs joueurs ayant exercé au Cameroun.
Très adroit devant les buts, l’attaquant de poche aux coup de reins dévastateurs aura marqué les esprits chez les supporteurs du Canon Yaoundé pendant plus de 15 ans.
Sa carrière internationale fut également une réussite, comme en témoignent sa centaine de sélections sous le maillot des « Lions Indomptables ».
A défaut d’avoir gagné le titre continental suprême, « Manga » peut se targuer d’avoir fait partie du cercle très restreint des lauréats du Ballon d’Or Africain (en 1980).
85) Asamoah Gyan - ?? Ghana
Buteur patenté, « Asa » a marqué les esprits au Mondial sud-africain de 2010 en guidant les « Black Stars » vers les quarts de finale de la compétition suprême.
Plébiscité meilleur joueur africain de l’année par la BBC en 2010, le natif d’Accra a permis également au Ghana de disputer deux finales de Coupe d’Afrique des Nations. Les Black Stars échouèrent par deux fois tout près du but en 2010 et 2015, sans doute marqués par le signe indien qui les poursuit depuis l’édition 1982.
Ayant parcouru les quatre coins de l’Europe, Gyan aurait pu aspirer à une meilleure carrière, n’eût été certains choix inappropriés, comme celui de s’exiler aux Emirats Arabes Unis, alors qu’il était au sommet de son art chez Sunderland.
84) Ibrahim Sunday - ?? Ghana
Virevoltant ailier, l’ancien d’Asante Kotoko a réussi l’exploit de devenir le premier joueur africain à évoluer en Bundesliga, lui qui a été recruté par le Werder Brême en 1975, soit quatre ans après avoir remporté le Ballon d’or africain
Finaliste malheureux avec les « Black Stars » lors de la CAN 1970 au Soudan, Sunday a défendu les couleurs du Ghana à 20 reprises, dont notamment les trois matchs disputés par les Ghanéens lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972.
83) Benedict McCarthy - ?? Afrique du Sud
Joueur sud-africain emblématique, « Ben » s’est révélé très jeune avec les Seven Stars, ce que lui a valu d’être repéré à 20 printemps par l’Ajax Amsterdam en 1997. Il a ensuite fait les beaux jours de plusieurs grosses écuries européennes dont le FC Porto, le Celta Vigo ou encore West Ham United.
Sélectionné à 79 reprises, McCarthy détient à ce jour le record absolu de buts marqués par un «Bafana Bafana» (32 buts), dont notamment deux réalisations signées lors des Mondiaux France 1998 et Corée du sud/Japon 2002.
82) Obafemi Martins - ?? Nigeria
Fidèle à sa réputation de « globe-trotter », « Oba Oba » présente la particularité d’avoir évolué sur quatre continents différents. Le véloce attaquant nigérian a connu son heure de gloire chez l’Inter Milan, club avec lequel il a remporté 4 titres, dont un Scudetto lors de la saison 2005-2006.
Malgré un court passage avec la sélection nigériane, Martins est parvenu à marquer la bagatelle de 18 buts en 42 apparitions. Il a notamment contribué efficacement à la qualification des « Green Eagles » pour le Mondial sud-africain en 2010.
81) Marc-Vivien Foé – ?? Cameroun
Robuste milieu de terrain doté d’une bonne technique individuelle, « Marco », comme on se plaisait à appeler du côté de Yaoundé a fait, durant sa brève carrière, les beaux jours de Lens, West Ham, Lyon et Manchester City.
Comptant à son actif 62 sélections sous le maillot des Lions Indomptables, Foé fut l’un des grands artisans du triomphe du Cameroun lors des deux Coupes d’Afrique des Nations : Ghana/ Nigéria 2000 et Mali 2002.
Malheureusement, Marc-Vivien Foé nous quitta brusquement, terrassé par un arrêt cardiaque lors du match disputé à Lyon le 26 juin 2003 contre la Colombie, comptant pour la Coupe des Confédérations. Une mort tragique qui suscita la tristesse et la stupéfaction dans le monde entier. Agé de 28 ans, le Lion a rugi une dernière fois alors qu’il défendait sa patrie. « Car un lion ne meurt pas, il dort ».
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